Année

Un an déjà que j’habite sur un archipel.

Un an à voir la mer tous les jours; un an à sentir l’air salin et à me faire ébouriffer par un vent qui souffle sans s’essouffler; un an à réapprendre à vivre au contact de nouvelles expériences, de nouvelles personnes et de nouvelles idées.

Un an, c’est si peu, pourtant, et me voici ancré ici pour ce qui s’annonce être une vie. Continuer de lire Année

En ton absence

J’ai envie de t’écrire. T’écrire quoi, au juste? Je ne sais pas trop. Je pourrais te dire que tu me manques, tout simplement, mais c’est trop dénué de poésie et trop simpliste pour décrire la douleur qui m’habite depuis ton départ. Ma pensée est remplie de mots qui m’échappent et de phrases qui refusent d’être portées par ma voix ou même de sortir par la pointe de mon crayon.  Continuer de lire En ton absence

Éloge de la solitude

J’appréhende déjà ce moment où je mettrai les pieds dans l’univers familial, moment lors duquel je me ferai torpiller par un flot infini de questions redondantes, de commentaires opiniâtres et de platitudes auto-référentielles répétées d’une année à l’autre par une fratrie en déficit d’affection. Je regrette d’avoir accepté l’invitation de mon oncle à me rendre dans sa banlieue-dortoir où les trottoirs n’ont pas encore été inventés et où chaque maison est identique dans sa fadeur. Continuer de lire Éloge de la solitude

Chapeau!

C’est un drôle d’objet, ce chapeau; un peu farfelu, décoloré, plutôt crasseux… habité par quelques petits mollusques qui ont choisi de s’y accrocher, pensant à tort qu’il s’agissait d’un grand navire destiné à parcourir les océans… Ce n’est pas un beau galurin bien fait comme on en trouve sur les têtes des gens pressés et distingués des grandes cités. Ceux-ci, d’ailleurs, l’auraient bien snobé. Continuer de lire Chapeau!