L’urgence d’agir

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Illustration : Rêve de Sablier – Banksy

 

La semaine passée, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que nous n’avons que 2 ans pour réduire de façon significative l’émission des gaz à effet de serre. Selon lui, les gouvernements ont eu beau signer l’accord de Paris il y a 3 ans, leur incurie et leur manque d’ambition ont plongé la lutte aux changements climatiques dans une paralysie alarmante. Nos sociétés doivent impérativement donner un grand coup de barre pour empêcher qu’on s’écraser contre le mur vers lequel nous fonçons à toute vitesse. Les vœux pieux causeront notre perte.

 

 

Je suis d’accord avec lui. Nous sommes en pleine crise des changements climatiques et nos gouvernements la gèrent très mal. Ils ne mettent pas les efforts nécessaires pour assurer la survie de l’humanité. Parce que soyons clairs, ce n’est pas la Terre qui est en danger. Elle survivra à notre disparition. Elle s’adaptera. C’est de la destruction de l’humanité dont il est question. Les scientifiques nous mettent en garde depuis les années 20. Nos gouvernements ne les ont pas pris au sérieux, ou si peu. Nous devons agir immédiatement et collectivement. Et pour ce faire, la volonté politique doit impérativement être au rendez-vous.

 

Saviez-vous que le Saint-Laurent est en train de s’asphyxier ? C’est un fait qui a été établi scientifiquement. Le déversement des eaux usées municipales, l’épandage d’engrais et de fumier, l’érosion attribuable à l’activité agricole, la navigation maritime et l’artificialisation des rives du Saint-Laurent seraient en cause. De plus, les deux grands courants qui alimentent en eau le Golfe Saint Laurent s’affaiblissent. À cause des changements climatiques, les eaux froides et riches en oxygène provenant du Labrador diminuent alors que les eaux chaudes et moins oxygénées provenant de l’Atlantique Nord via le Gulf Stream augmentent. Cette situation a pour conséquences la diminution des concentrations en oxygène et le réchauffement des eaux du Golfe. Si la tendance se maintient, les eaux du fond de l’estuaire ne pourront plus abriter aucune forme de vie, hormis quelques micro-organismes, d’ici une cinquantaine d’années. Ce scénario serait catastrophique pour toutes les communautés riveraines et insulaires du Golfe Saint-Laurent. Les impacts des changements climatiques ont déjà commencé ici et maintenant.

 

Actuellement, il y a une campagne électorale en cours. L’environnement et la lutte aux changements climatiques devraient être au cœur de cette campagne. Un seul parti propose un plan de sortie de crise suffisamment ambitieux pour la tâche colossale qu’on a en face de nous. Ce parti, c’est Québec solidaire. C’est le seul qui m’inspire confiance.

 

Je méprise le PLQ pour le saccage qu’il a perpétré contre nos services publics et nos programmes sociaux. Comme la CAQ, il s’agit d’un parti fait pour et par les gens d’affaires. Les intérêts de cette formation politique et de ses alliés politiques et économiques sont dans le privé. C’est volontairement qu’ils ont mis des bâtons dans les roues du système public. Leur objectif est de réduire le champ d’action de l’État pour agrandir le champ d’action du privé. Leur intérêt n’a jamais été et ne sera jamais le bien commun de la population.

 

La CAQ est une version édulcorée du PLQ, avec un fond de conservatisme. De plus, cette formation politique est populiste. Elle s’inscrit dans la montée des mouvements de droite populiste qu’on voit poindre un peu partout dans le monde. Elle n’est pas le changement qu’elle prétend incarner.

 

Depuis 2013, le PQ m’a déçu et frustré à de nombreuses reprises. Il a perdu ma confiance et n’a jamais rien fait pour la regagner, empirant mon opinion à son endroit au fil du temps. Je n’oublierai pas Anticosti, ni la Charte des valeurs. À mes yeux, les pires craintes de Pierre Bourgault se sont réalisées ; il n’y a plus aucune trace des objectifs, des principes et des rêves qui ont enfanté le PQ. Je ne vois aucune trace dans le PQ actuel et ce qu’il propose de l’héritage du Refus global, de la Révolution tranquille, de la Nuit de la poésie du 27 mars 1970 ou de la commission Parent et du rapport éponyme qui en a résulté. C’était pourtant ce qui rendait ce parti cohérent, intéressant et enthousiasmant jadis. À mes yeux, il ne l’est plus.

 

Contrairement au PLQ, à la CAQ et au PQ, QS porte un projet de société qui me rejoint. Je sais que ses sympathisants-es et que ses membres veulent bâtir, tout comme moi, une société plus démocratique, plus juste, plus égalitaire, plus inclusive, plus éco-responsable et plus respectueuse de la dignité de chaque citoyen et de chaque citoyenne. J’ai souvent des critiques vis-à-vis de QS, mais dans l’ensemble, j’ai confiance en cette formation politique. Mais, surtout, il y a urgence d’agir sur la question environnementale et la lutte aux changements climatiques et je sens cette urgence chez QS. C’est pourquoi je m’implique dans la campagne de mon ami Robert Boudreau sur notre bel archipel. C’est un homme intègre, dévoué et passionné sur qui on peut compter pour être le porte-parole des gens des Îles à l’Assemblée nationale. Il fera tout en son pouvoir pour protéger nos intérêts, améliorer nos conditions de vie et assurer la transition énergétique nécessaire pour lutter contre les changements climatiques.

 

Le 1er octobre, je voterai QS parce qu’il y a urgence d’agir.

 

Ma trame : Voici « L’hymne de nos campagnes » de Tryo, un groupe de chanson française à forte influence reggae. Cette chanson sort tout droit de mon adolescence. Le cri d’alarme qui la traverse n’en reste pas moins d’actualité.

 

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