Apprivoiser la certitude

Crédit: Jean-Étienne, 2007.
Crédit : Jean-Étienne, automne 2007.

Îles-de-la-Madeleine, 6 octobre 2015.

L’automne trace son chemin dans un sillage plutôt serein.

Nos têtes se libèrent de tout le brouhaha de l’été. Les idées s’éclaircissent, les journées se raccourcissent, mais on a plus de temps. Plus de temps pour ranger l’été, pour cuisiner, pour planifier l’année, le temps de regarder une extraordinaire éclipse de Lune.

De mon côté, je trouve le temps de prendre des grandes marches. Sans but précis, sur les tronçons reliant les buttes, la forêt et le chemin Chevarie. Sans but précis, malgré que j’ai la certitude qu’au retour, j’entrerai à la maison avec une poignée de chanterelles orangées sous la main.

Depuis quelque temps, j’apprivoise la certitude. Certains disent plutôt : assumer ses choix.

Apprivoiser la certitude.

Pas la certitude qui résulte d’un aveuglement volontaire ni celle d’une prison d’idées. Plutôt celle d’une intime et profonde conviction que c’est le bon chemin qui se trouve sous mes pieds et que j’ai toute l’ambition et la volonté de mener les projets qui me pousse à avancer.

Apprivoiser la certitude, ça fait un bien énorme.

Je remarque que le doute sait prendre une grande place dans nos esprits. C’est assez naturel de douter. Puisque chaque décision que l’on prend a des conséquences autour de soi, on accorde, à bonne raison, un temps précieux à mettre les choix dans la balance. Mais l’étape qui vient après la décision n’est-elle pas tout aussi importante?

J’aime bien réfléchir de la façon suivante :

  • Le pire des choix est celui qu’on ne fait pas.
  • Chaque décision se trouve être une occasion de rendre la vie plus heureuse.

Alors, pourquoi ne pas se donner le temps d’être fier et heureux de nos décisions? Celle d’avoir commencé à bâtir quelque chose de solide aux Îles de la Madeleine, celle d’avoir choisi de travailler ici et celle d’avoir la certitude de devoir partir un certain temps, cet hiver,  pour mieux revenir…

Depuis que j’ai apprivoisé la certitude, tout est plus facile.

Puisque de toute façon, chacun est responsable de son bonheur.

Quoiqu’il arrive parfois que notre bonheur soit lié à celui d’une autre personne. Mais ça, c’est surement la plus belle chose possible…

La trame :

3 réflexions sur “Apprivoiser la certitude

  1. Je me plais souvent à dire qu’il n’y a pas de cul-de-sac dans la vie, pas de couloir qui mène à une chambre sans portes. S’il est vrai que chaque choix que l’on fait implique une sorte de deuil, celui du chemin qu’on ne prendra pas, il y a aussi quelque chose de rassurant dans cette idée que tous les chemins, lorsqu’on les observe bien, mènent là où on devrait être.

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