À l’aventure!

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Crédit : Mylaine St-Onge

Je ne suis pas ce qu’on pourrait appeler une aventurière. Enfant, j’étais plutôt du genre à avoir peur de découcher à rappeler aux autres qu’il fallait retourner à la maison. Je me rappelle très bien être la plate qui dit « on devrait pas faire ça » après avoir stressée pendant au moins 15 minutes à m’imaginer qu’on se ferait arrêter parce qu’on voulait faire du pouce.

Bon, j’entends déjà les gens qui me connaissent aujourd’hui éclater de rire. J’avoue, j’ai appris à l’échapper un peu depuis. N’empêche que tout portait à croire, il y a au moins des millions d’années, que je me retrouverais à 22 ans avec un mari, 3 enfants et un cabanon. Et si on avait gagé au secondaire sur qui se serait casée la première, tout le monde aurait misé sur moi… et qui est la dernière de la gang, vous pensez??!!!

Quand même un brin jalouse de la vie de ma gang de filles, je me suis remise en question maintes fois. Regardant ce que tout le monde avait, oubliant de regarder ce que j’avais moi, ce que je voulais, ce que j’étais. Pas avec le regard des autres, de la société ou de ma grande tante qui pense que je suis une catherinette… avec mon regard à moi. En m’observant un peu, je me découvrais des facettes bien cachées et la femme que je devenais m’impressionnait, mais revenait souvent dans ses vieux patterns : l’appel de la sécurité, le syndrome de Cendrillon, la recherche de la vie parfaite.

Ça faisait 7 ans que j’étais célibataire et je me concentrais sur tout ce que je manquais en accentuant de jour en jour mon urgence d’être en couple, augmentant mes critères pas d’allure sur la liste de « C’est quoi le supposé bonheur » et du même coup diminuant mon ouverture au laisser-aller! Oubliant que j’étais la seule personne au monde à pouvoir me rendre heureuse. L’aventurière que je n’étais pas et que je préférais étouffer derrière l’adulte responsable que je devais être grandissait. De façon sporadique, entendons-nous!

Et un jour, elle a pris le dessus… arrêtant de me mettre des barrières, de me dire que c’était impossible, je suis juste partie vivre aux Îles-de-la-Madeleine. Sans l’assurance d’avoir un emploi, sans trop savoir ce qui m’attendait ou comment j’allais faire. Je savais juste que c’était ce que je voulais, pour moi, pour ma vie, que j’étais sur le bon chemin sans savoir ou ça allait me mener exactement. (Petite parenthèse : En bonne non-aventurière, je dois avouer qu’avant de le faire, quand je parlais de venir vivre aux Îles, je ne me croyais pas moi-même.)

Ce n’est pas toujours une question de feeling et de choix, mais chaque fois que je suis restée ouverte aux possibilités, que je me suis écoutée et que j’ai dit oui aux nouvelles aventures, ça m’a amené plus loin. Mais ce n’est pas si naturel en moi. Je travaille fort pour ne pas retomber dans mes vieux patterns et je reviens souvent à la recherche d’assurance, de sécurité. Me refermant aux millions de petites possibilités que je pourrais attraper au vol.

Mais aujourd’hui, assise sur le quai devant l’horizon, mon café et mon petit carnet à la main, je me dis que j’en reviens toujours à la même conclusion : la vie m’apporte ce dont j’ai besoin, il s’agit simplement de lâcher prise et de laisser aller. Plus que jamais, j’ai le goût de partir à l’aventure et j’ai bien l’impression que j’en trouverai des belles sur mon chemin!

La trame :

 

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