
Crédit : Mylaine St-Onge
Y’a des jours où c’est juste facile. Où je me dis que tu as raison, Madeleine, qu’il suffit de t’adopter et de te laisser nous adopter en retour. Comme une promesse. Celle d’être vraie, sans attente sinon d’être juste bien.
Je suis bien chez toi, Madeleine, je suis bien avec toi. J’ai fait de ton monde le mien et j’oserais dire que je te ressemblais un peu, avant même de m’identifier à toi. Dans mes valeurs, mes besoins, mes rêves. Être chez moi, chez toi, ça me fait du bien.
Ce n’est pas toujours facile. Des fois, je me remets en doute, j’ai besoin de revalider mon choix. Et, y’a des jours où c’est juste tellement évident. Comme aujourd’hui, alors que je reviens du travail, la mer des deux côtés de la route, un harfang des neiges, un renard, un grand héron… en l’espace de 4 minutes, qui sont là dans leur habitat. Pas besoin de les chercher, je passe chez eux directement. La route, l’horizon, la mer, au beau milieu du Golfe, je ne me tanne jamais d’apprécier l’immensité de ce que tu as à m’offrir.
J’écoutais ta musique, la musique de chez moi maintenant. Je lève un peu le regard, je m’émerveille encore une fois après 5 ans devant ta beauté et, comme si ce n’était pas déjà un moment magique, je te vois juste en face de moi dans les nuages… (Je deviens quétaine d’un coup), mais y’a des journées comme ça où tout me dit que je suis exactement là où je dois être. Y’a des journées comme ça que je sais tout simplement que c’est ça la vie que je veux.
J’ai fait mille détours. J’ai eu peur. J’ai fait de mauvais choix qui, au final, m’ont amené ici et ça me rassure de savoir que, peu importe, je suis sur le bon chemin. Je peux avoir confiance en moi, sans même savoir ce que je veux et où je m’en vais.
Madeleine, je l’oublie parfois, mais c’est toi qui as raison. Se laisser porter au gré du vent, tendre l’oreille, écouter son instinct, être vraie, faire avec les éléments et prendre le temps d’arrêter parfois quand on ne peut plus avancer, quand la mer se déchaine. S’arrêter, se laisser dériver et faire confiance… c’est de ça dont j’ai besoin.
La trame :